Il faudrait m'attacher, m'empêcher, m'isoler. M'envoyer sur le continent d'à côté et me lacérer pour que j'en crève enfin de mal
et de remords.
Non, rien, je ne regrette rien. Ni le mal que j'ai fait, ni la négligence de ma morale : tout ça m'est bien égal.
Je
suis frustrée par l'isolement, le manque, le flou. Le reste, je dois
avouer que je m'en fous. Je suis pas correcte, limite
impardonnée par ma conscience. Mais celle-ci s'est enfuie, elle a
fugué, m'a laissée et attend une once de fragilité pour son grand
retour.
Elle
tarde, elle se laisse désirer... Pourtant, sans un mot, elle se montre.
Elle me dit qu'elle n'est jamais partie. Que je ne
l'ignorais pas même. Simplement que la force de certaines émotions
lui avait mis peur et coeur dans la gorge. Elle ne s'y était pas
opposée. Elle était restée tranquille, cachée derrière sa
sensiblerie. Elle tissait déjà une armure qu'elle seule pouvait
concevoir. Elle m'a demandé de l'enfiler. De resserrer les mailles de
temps en temps. De ne l'enlever que lorsque la situation se
stabiliserait.
Et encore, a-t-elle soufflée...
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