(...) Un
silence s’impose entre les deux pères. En tant que parent, ils auraient aimé avoir
les clés pour déverrouiller l’âme humaine. Savoir ce que cachaient les colères ou
les fuites de leurs enfants. Mais la réalité prenait toujours le dessus avec
virulence. La solitude guettait chaque être. Dès leur plus jeune âge, ils
apprenaient à l’apprivoiser. Dans leurs discours intérieurs, ils cherchaient à
maîtriser la nostalgie lancinante de ce vide palpable. Les contacts avaient
beau être réguliers ou improbables, les relations se coloraient des paillettes
qu’on lui donnait. Car, même s’ils cherchaient à être présents dans toutes les
épreuves de leur quotidien, les parents faisaient naître des orphelins.
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